La musique haitienne et les controverses – La musique haïtienne n’a jamais été à l’abri des débats enflammés. Depuis ses débuts, elle évolue dans un climat où la controverse semble presque faire partie du décor. Mais au fond, c’est quoi, une polémique ? Wikipédia nous rappelle que le mot vient du grec et désigne des opinions qui s’opposent sur à peu près tous les sujets imaginables — politique, science, littérature, religion… Aujourd’hui, la polémique se glisse partout, et en Haïti, elle s’est enracinée dans la culture comme une herbe indéracinable.
Un vieux proverbe dit : « Les tonneaux vides font toujours plus de bruit. « En clair, certains artistes, écrivains, politiciens (et pas qu’eux !) utilisent la polémique comme une arme, pour se faire remarquer ou dominer la scène. On la voit souvent comme quelque chose de négatif, mais tout dépend de la façon dont elle est maniée. Prenons le Kompa, par exemple : un petit retour en arrière permet de voir la polémique sous un autre jour. Nemours Jean Baptiste, le créateur du genre, et son acolyte Webert Sicot étaient passés maîtres dans l’art de la controverse. Pour le public, c’était la guerre. En coulisses, ils étaient complices, parfaitement conscients du jeu qu’ils jouaient.
C’est ensemble qu’ils ont fondé l’ensemble Nemours Jean Baptiste, prouvant que la polémique, bien utilisée, peut devenir un moteur pour la musique et la culture haïtienne. Mais soyons honnêtes : ce genre d’alchimie se fait rare aujourd’hui. Chez nous, ce qui tient vraiment debout, ce sont deux piliers : le football et la musique. Malgré tout ce qu’on traverse, ces deux-là tiennent bon — et personne ne sait vraiment pourquoi. C’est à nous de continuer à brandir haut nos couleurs, que ce soit en soutenant nos sportifs, nos artistes, ou toute initiative venue d’Haïti.
Regardez le football : parfois, on dirait qu’il se passe des miracles. Dans la musique aussi, surtout depuis que tant de femmes prennent leur place et émerveillent le public. Bedjine, Rutchelle, Fatima, Darline, Anie, Vanessa, Esther… la liste est longue et chacune apporte une énergie nouvelle à notre répertoire. Leur présence n’a rien d’anodin : elles sont désormais le cœur battant de notre culture musicale.
Alors bienvenue à toutes ! Mais gardez en tête que le moteur d’un vrai débat, ce n’est pas la querelle pour la querelle. Se déchirer ne mène à rien. Ce qui compte, c’est l’ambition, l’envie de se dépasser. Un débat sain, ce n’est pas une guerre d’ego, c’est une course vers la qualité. Être une diva, ça ne se proclame pas — ça se prouve, à travers la profondeur, la beauté et l’authenticité de ce qu’on crée.
Vos avis comptent. N’hésitez pas à partager vos impressions — c’est ensemble qu’on avance.